Sonnet en un seul vers
L’azur s’étend; les hauteurs aujourd’hui S’illuminent d’un scintillement pur. Le ciel distille son savoir, et le bruit, Des voiles blanches fend l’onde du murmure.
Un frisson léger suit la fraîcheur d’hui, J’aperçois des parfums d’une lueur d’azur. Les fleurs, les amandiers, fleuris d’écarlate, Regardent ce bonheur, vibrant et sans missive.
La brume reprend son éclat, une grâce Au regard, à l’ombre d’un flot de mer, Éclairer d’écume, moi je suis le ciel;
Mon cœur de vers, dans l’azur, se déplace, En harmonie dense, la douceur d’un sentier.
Je n’attends plus rien, même de sourire; Tout le corps harmonieux, rejoindre. L’azur entre les cieux; cachés par la lueur; N’est jamais seul, entre mer, et fidélité,
Mais ça, n’est que cela, une ombre légère…
- Stéphane Mallarmé